Sur quoi fonder la valeur de l’humanité ?
lundi 08 octobre 2018
Descriptif
Exposé d'ouverture de Francis Wolff, créateur du cycle des Lundis de la Philosophie, pour l'année 2018-2019.
Pour l’humanisme, l’humanité a une valeur intrinsèque et tous les êtres humains ont une valeur égale. Mais sur quoi peuvent se fonder ces deux étranges idées ? Non pas sur une idée théiste. Si Dieu existe, c’est lui qui est la source de toute valeur. Et il a peut-être « fait tous les hommes égaux » mais peut-être non : ils ne valent que s’ils le reconnaissent ou s’ils respectent ses commandements.
Non pas sur une idée naturaliste. A l’échelle de la nature, l’espèce humaine n’a pas plus de valeur que toute autre espèce de mammifères ou de moucherons ; ou peut-être même en a-t-elle moins, si l’espèce humaine est la prédatrice suprême. Et il serait contre-intuitif de soutenir que la « Nature a fait tous les hommes égaux ».
On s’efforcera de montrer que les deux thèses humanistes se fondent sur la définition même de l’être humain comme « animal rationnel », à condition d’entendre « rationnel » non pas au sens d’une quelconque aptitude intellectuelle mais au sens de « logos », faculté de dialoguer. Plus ambitieusement, on proposera une déduction rationnelle de l’altruisme et on s’efforcera de réconcilier les deux sens opposés du « bien » : « être bien » et « faire du bien » (« bonheur » aristotélicien et « moralité » kantienne).
Pour l’humanisme, l’humanité a une valeur intrinsèque et tous les êtres humains ont une valeur égale. Mais sur quoi peuvent se fonder ces deux étranges idées ? Non pas sur une idée théiste. Si Dieu existe, c’est lui qui est la source de toute valeur. Et il a peut-être « fait tous les hommes égaux » mais peut-être non : ils ne valent que s’ils le reconnaissent ou s’ils respectent ses commandements.
Non pas sur une idée naturaliste. A l’échelle de la nature, l’espèce humaine n’a pas plus de valeur que toute autre espèce de mammifères ou de moucherons ; ou peut-être même en a-t-elle moins, si l’espèce humaine est la prédatrice suprême. Et il serait contre-intuitif de soutenir que la « Nature a fait tous les hommes égaux ».
On s’efforcera de montrer que les deux thèses humanistes se fondent sur la définition même de l’être humain comme « animal rationnel », à condition d’entendre « rationnel » non pas au sens d’une quelconque aptitude intellectuelle mais au sens de « logos », faculté de dialoguer. Plus ambitieusement, on proposera une déduction rationnelle de l’altruisme et on s’efforcera de réconcilier les deux sens opposés du « bien » : « être bien » et « faire du bien » (« bonheur » aristotélicien et « moralité » kantienne).
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